Dans une ancienne église jésuite, un groupe oecuménique commémore les 500 ans de la Réforme.
Photos : Patrick Desmarets
Accompagnons-nous les uns les autres,
Soutenons-nous mutuellement
dans la solidarité et l’amour
car nous sommes tous
frères et sœurs en Christ.
C’était le thème du service œcuménique de commémoration de la Réforme, le dimanche 25 octobre dans la belle église de St Walburg. En cette sombre période, alors que le coronavirus se propage à nouveau de façon sauvage, la communauté protestante a eu le courage de permettre à cette célébration de se poursuivre. Ce fut un moment historique :, les 500 ans de protestantisme ont été commémorés dans une ancienne église jésuite par une assemblée de sœurs et de frères très largement œcuménique : protestants, catholiques et orthodoxes, adventistes du septième jour et personnes du mouvement pentecôtiste. Voilà donc le chemin parcouru en matière d’œcuménisme.
Le vice-président de l’EPUB, le pasteur Jelle Brouwer, l’évêque Lode Aerts et la pasteure Jannica de Prenter ont présidé le culte. Plusieurs pasteurs du groupe d’étude et de travail œcuménique de Flandre occidentale ont participé par une prière ou un témoignage : le pasteur De Winne (Eglise pentecôtiste De Kruispoort), le doyen Henk Laridon (président du groupe d’étude et de travail œcuménique de Flandre occidentale), le père Bernard Peckstadt (paroisse orthodoxe HH Konstantijn et Helena), Nadine Van Parys (Eglise adventiste de Bruges) et Wilfried Desmureaux (unité pastorale St.-Kruis).
La partie musicale a été assurée par l’organiste Dimos de Beun et les solistes Brecht Crabeels, Martine Buyle et Annegret Kutsch. Le sermon de la pasteure Jannica de Prenter était centré sur 1 Sam 23 : David doit fuir Saul. Traqué et poursuivi, il se rend dans le désert de Zif. Une terre rude et rocailleuse, où presque rien ne pousse plus. David et ses hommes se cachent. Ils se déplacent de caverne en caverne et à travers les ravins ; ils se cachent entre les rochers et les gorges. David se réfugie à Choresa, car il sent que Saul est sur ses talons. Soudain, un rayon de lumière brille à travers les fissures de la grotte, car Jonathan est là : son ami toujours fidèle. En fait, David et Jonathan étaient aussi des rivaux. Après tout, Jonathan était le prince héritier… lui aussi pourrait un jour devenir roi d’Israël. Mais David et Jonathan choisissent une amitié au-delà de la rivalité. Ils promettent d’être fidèles les uns aux autres et de se protéger mutuellement. La véritable amitié est chaleureuse et sincère, profonde et loyale, et ne se laisse pas diminuer par l’envie, la jalousie ou les luttes de pouvoir. L’amitié née de l’amour supporte tout. Elle garde toujours l’espoir de la réconciliation et de la paix.
La véritable amitié, c’est que vous vous soutenez mutuellement,
même dans les moments sombres et difficiles.
Que vous voulez vous soutenir et vous aider mutuellement
dans des circonstances impossibles.
Que nous pouvons être comme David et Jonathan.
Tenons nous dans les bras l’un de l’autre, tout de suite.
A la fin de la célébration, il y a eu deux mots de remerciement encourageants. Le révérend Jelle Brouwer a souligné que Luther n’a jamais voulu diviser l’Église. Plusieurs exemples du dialogue entre les protestants et les catholiques ont été passés en revue, le pape François étant fréquemment cité. L’évêque Lode Aerts a conclu la cérémonie par ces mots de Martin Luther :
Du süße Lieb, schenk uns deine Gunst
Laß uns empfinden der Liebe Brunst
Daß wir uns von Herzen einander lieben
Und im Friede auf einem Sinn blieben.
Livre de cantiques de Wittenberg, 1524
Traduction :
Donne-nous le salut et la grâce en abondance,
Que nous sentions la chaleur de l’amour
Que nous nous aimions de tout notre cœur
Et que nous demeurions en paix en un seul esprit.
Kyrieleison
En l’église Sainte-Walburge raisonnent des paroles d’amitié et de loyauté.
Des ponts sont construits sur les murs de l’église et des liaisons sont établies.
Nous sommes sur la bonne voie.
Rapport : Pasteure Jannica de Prenter